Un été se brise dans le coma des souvenirs. Un été dont il ne sait rien, dont il entrevoit qu’il ne l’a pas vécu, qu’il a juste pénétré l’épaisseur d’un noir, une sorte de transport dans l’inconscient qui l’éveille à saisir ce réel qui toujours fuit. Peut-être bien que ce coma a ouvert la langue qui demande au poème d’interroger l’essence même de vivre. Les questions se cherchent d’année en année, ne se ressemblent pas, et fondent des réponses disparaissantes. Coma comme mort. Mort comme corps affleurant le vivant.
Six textes se répondent, se suivent, s’écoutent, s’envisagent en des moments différents, puis font disparaître ces lignes que nous cherchons, ces frontières que nous traversons et débordons. Par delà reste le désir de vie.
G.R.